mercredi 23 décembre 2009

Feu Père noël


"Dis, maman, je trouve çà bizarre que le père-Noël il vienne comme çà chez nous dans la nuit, parce que les portes sont fermées à clé et puis...
-Oui, ma chérie?
-Et puis on n'a même pas de cheminée!
-Qu'en penses-tu Lolinette?
-Ben que le père noël çà pourrait être les parents.
-...
-C'est çà, c'est çà hein, dis maman? C'est les parents?"
Le regard doux et bienveillant me fit comprendre que j'avais vu juste.
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A ce moment là, je ressentis -je m'en souviens encore- un mélange de fierté ( j'avais trouvé la clé de l'énigme toute seule) et un gros pincement au coeur... Un bout d'enfance qui s'en allait.
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Avez-vous gardé le souvenir de cette révélation?
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Je vous souhaite à tous un joyeux Noël, et pour finir l'année, ce clip souvenir des 80's: Simon, Paul, Georges, Bono et les autres.




samedi 19 décembre 2009

Et vint l'adolescence...

Au coeur des années 80, je vécus comme je pus ce qu'on appelle l'adolescence.
Pas facile tous les jours, surtout pour mes chers parents.
Mais au milieu de la crise pubertaire, il y avait la vie dans les eightie's.

  • J'avais troqué le cartable contre un sac US sur lequel je dessinais au marqueur indélébile les noms de mes groupes préférés.
  • Je passais mon BAFA et découvrais les fêtes des 5èmes services qui nous poussaient tous, animateurs idéalistes, jusqu'au bout de la nuit.
  • Je manifestais en chantant contre la réforme Devaquet, et je m'engageais dans les combats d'Harlem Désir et Marek Halter.
  • Libération titrait, un 19 juin, "C'est un mec, y meurt...", à cause d'un p... de camion.
  • Je donnais mon premier baiser sur une plage de l'Atlantique.
  • J'étais fan de Culture Club et me déguisais en Boy Georges le jour du persan.
  • J'adoptais les codes vestimentaires du mouvement New Wave, et me déhanchais mécaniquement dans une boîte branchée.
  • Je m'enfermais dans ma chambre au milieu des Fluide Glacial et des Rock and Folk qui traînaient un peu partout, épars, et je rêvais devant une affiche d"Outsiders" qui recouvrait le mur.
  • J'étais jeune, plutôt jolie, et évidemment, je me trouvais laide.

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jeudi 10 décembre 2009

Des tas de petits grelots qui savent rire

La première fois que je l'ai vu, c'était l'heure du chien-loup. Je ne distinguai pas la couleur de ses yeux, à peine les contours de son visage. Il semblait avoir cent ans, engouffré sous les draps blancs, ses membres comme désarticulés, et branché à des tuyaux.

Il m'apparut si petit.

On me murmura:"C'est l'oncle Edmond, il revient d'Amérique."
Il saisit son livre de chevet, qui devint bien plus tard le mien, et me fit signe de prendre place près de lui, une toute petite place sur les draps froissés.

Il me lut un extrait: "Tu regarderas, la nuit, les étoiles. C'est trop petit chez moi pour que je te montre où se trouve la mienne. C'est mieux comme çà. Mon étoile, ce sera pour toi une des étoiles. Alors toutes les étoiles tu aimeras les regarder. Elles seront toutes tes amies.
[...] Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j'habiterai dans l'une d'elle, puisque je rirai dans l'une d'elle, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras toi des étoiles qui savent rire! Et quand tu seras consolé (on se console toujours), tu seras content de m'avoir connu. Tu seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi. Et tu ouvriras parfois ta fenêtre, comme çà, pour le plaisir...Et tes amis seront bien étonnés de te voir rire en regardant le ciel."

Il referma le livre et me fit un baiser sur le front. Il était déjà l'heure que je m'en aille.

Le lendemain on m'annonça que ma rencontre avec l'oncle Edmond aura été brève, puisqu'il était parti, paisiblement, au petit matin.
...
Aujourd'hui je pense souvent à l'oncle Edmond, et je regarde fréquemment le ciel où tant d'autres étoiles l'ont rejoint.
MES étoiles.

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mercredi 2 décembre 2009

A ne pas mettre sous les yeux d'un aérodromophobe


Au hasard d'une lecture, j'ai trouvé un passage qui n'a pas adouci, loin de là, ma phobie de l'avion ( que je prends quand même, il faut bien s'ouvrir au monde, mais merci Lexomyl!)

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Lorsque, sur les avions, les moteurs sont en panne, ce n'est pas la fin du vol. Les avions ne tombent pas du ciel comme des pierres. Ils continuent en vol plané, pendant une demi-heure à trois quarts d'heures quand il s'agit des énormes avions de ligne à plusieurs réacteurs, pour ne s'écraser qu'au moment où ils tentent d'atterrir. Les passagers ne s'aperçoivent de rien. Moteurs coupés, le vol ne donne pas une sensation différente de quand ils marchent. Cela fait moins de bruit, mais juste un peu moins: c'est l'air, fendu par la carlingue et les ailes, qui fait plus de bruit que les réacteurs. A un moment, par les hublots, la terre ou la mer apparaît dangereusement proche. Ou bien on passe un film, et stewarts et hôtesses ont baissé les rideaux. Peut-être les passagers trouvent-ils même ce vol un peu silencieux particulièrement agréable.


Extrait du Liseur , de B. Schlink.

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jeudi 26 novembre 2009

Back to the future

Y en a t-il un seul parmi vous qui n'ait jamais imaginé le plaisir que çà pourrait
être de remonter le temps?
Avoir cette illusion de maîtrise contre l'impuissance, et, peut-être, arriver jusqu'à contrôler son destin.
J'ai toujours aimé les histoires où il est possible de revenir en arrière, de HG Wells à " Retour vers le futur" en passant par "Un jour sans fin" ou "L'effet papillon".
Dans le film "Quelque part dans le temps", le héros remonte le temps parce qu'il est amoureux d'une actrice du XIXème siècle, et il va rencontrer cette femme. Si c'était moi, je donnerais rendez-vous à James Dean pour une ballade en porsche 356 Speedster ( mais pas le 30 septembre 55!).
Retourner dans le passé et changer la donne...par la grâce d'une déchirure spatio-temporelle ou d'une machine à explorer le temps, peu importe la manière...
Choisirais-je une autre voie professionnelle? Est-ce que je ne prendrais pas ma première cigarette?
Que voudrais-je éviter, modifier, vivre plus fort?
...
Rien je crois.
C'était comme c'était, bon an mal an.
Mais c'était pas si mal.
Je crois...
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mardi 17 novembre 2009

J'aime


J'aime fumer en ne pensant à rien.
J'aime regarder un vieux portrait en noir et blanc de ma grand-mère et imaginer qu'elle est toujours là.
J'aime sentir la douceur des draps sur mon corps nu.
J'aime fermer la porte à clés en me disant que je pars vers une destination inconnue et que je ne vais pas revenir avant une dizaine de jours.
J'aime fermer un bon livre à contrecoeur parce que mes yeux se ferment et me dire que je vais retrouver très bientôt les personnages auxquels je me suis attachée.
J'aime essayer 30 000 paires de chaussures dans les magasins avant de me décider.
J'aime le mot coccinelle, et le répéter plusieurs fois: coccinelle, coccinelle, coccinelle...
J'aime faire l'étoile sur le dos dans une piscine en regardant vers le soleil et tout oublier.
J'aime faire des essais de maquillage improbables et décider, finalement, de rester naturelle.
Dans une file d'attente, quand je m'ennuie, j'aime imaginer la vie des gens alentours.
J'aime repenser à la petite fille que j'étais, qui montait sur la table pour chanter devant tout le monde.
J'aime faire des noeuds avec mes cheveux.
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lundi 9 novembre 2009

Le jour de la chute


Il y a des dates historiques qu'on n'oublie jamais, et pour lesquelles on se plaît à se demander les uns aux autres:" Où étais-tu quand Kennedy a été assassiné? " ( Ben pas encore conçue!!!!) ou encore " Que faisais-tu le 11 septembre quand les 1ères images des avions percutant les tours sont apparues sur ton écran de télé?" ( Ben je m'apprêtais à manger mon p'tit pain au chocolat et ce jour là il n'a pas suivi le chemin de mon estomac...).

Alors jouons à retrouver nos souvenirs en ce 9 novembre vingtenaire: que faisiez-vous quand le mur de Berlin est tombé?

Pour ma part, je regardais les images sur le petit écran, blottie dans les bras de mon amoureux de l'époque, exhaltés l'un et l'autre devant cette espoir de liberté qui assaillait l'Europe de l'Est.

Dîtes-moi, dîtes-moi, vous savez bien que je suis curieuse...
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jeudi 5 novembre 2009

Magnifier le réel


C'est lui qui a immortalisé l'arrivée au pouvoir du front populaire.
Lui qui a posé les bases de ce qui est devenu après-guerre "l'école humaniste".
Quelques mois avant la seconde guerre mondiale, il a couvert les grèves des usines Citroën et la plupart des grands mouvements sociaux.
Il décrivait la beauté quotidienne, refusant systématiquement les photos posées.
Dans les années 50, grâce à lui et certains de ses confrères, la photographie fut enfin reconnue comme véritable discipline artistique.
Ce monsieur était un vrai humaniste, doté de l'oeil absolu.
Willy Ronis s'est éteint le 12 septembre dernier, dans sa 100ième année. Il était le doyen des photographes français.
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photo=Paris, 1952
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vendredi 23 octobre 2009

Sister


Souvenir. Année 1980. C'est la rentrée. Cours d'allemand.

La prof: "Sur la fiche de renseignements, indiquez le nombre de frères et soeurs ainsi que leur âge."

C'est la première fois que j'ai quelque chose à écrire!

Quelques minutes plus tard, la prof ayant ramassé les dites fiches:"Lola! Une petite soeur de 6 jours. Félicitations!"

Et toute la classe de me regarder avec admiration. Je me redresse, fière comme Artaban.

Bon, les félicitations étaient peut-être superflues mais je transmettrai à maman qui a fait tout le travail.


* * *


Une photo. Maternité.

Liza a un jour et je la tiens dans mes bras, droite et rigide comme un piquet.

Maman:"Détends-toi, Lola."

Moi:"J'ai peur de la casser..."


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Film super 8. Liza et son gâteau d'anniversaire, sur sa chaise haute. Une bougie.

Ses petits doigts veulent atteindre la flamme. Maman et moi lui montrons comment souffler, encore et encore. Elle nous regarde d'un air dubitatif l'air de se demander ce qui nous prend de faire de telles grimaces.


* * *


Film super 8 encore. Eté 1981. Sur la plage de Meschers sur Gironde.

Liza s'enfuie à quatre pattes dans le sable, il ne faut pas la quitter des yeux un seul instant car son seul but est de caracoler le plus loin possible du parasol familial. Elle a des jambes minuscules et dodues. Papa s'exclame, légèrement dépité:" Et dire qu'elle a hérité de mes courtes pattes!"

Liza s'en fiche et galope.


* * *


2009.

Le bébé mesure 1m73, a soufflé ses 29 bougies, et a les jambes d'Adriana...


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dimanche 4 octobre 2009

Quelque chose en moi de Natalie


Certains me trouvent une ressemblance certaine avec Natalie Wood ( enfin çà c'était surtout quand j'étais au plus fort de ma jeunesse mais ne boudons pas le plaisir).

Le regard, m'a t-on dit, la forme du visage, ou encore le sourire.

Joli compliment s'il en est ( Merci, merci mes amis, comme vous devez m'aimer pour me trouver une si jolie similitude!).


Si on y regarde de plus près, la comparaison ne s'arrête peut-être pas à quelques traits physiques.

Car s'il est vrai que, comme elle ( et nombreux d'entre nous, n'est-ce pas?), j'ai eu la fièvre dans le sang , sa fragilité et ses accès de colère envers les déboires de l'existence me sont on ne peut plus familiers.


Si bien qu'en 2 011, c'est déjà prévu, je ne mettrai pas les pieds sur un bateau...
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jeudi 24 septembre 2009

Laisse moi une place


Je n'ai rien demandé à l'existence d'extraordinaire. Je n'ai demandé qu'une seule chose, elle m'a toujours été refusée.

J'ai lutté pour l'obtenir, vraiment.

Cette chose mes semblables l'ont sans la chercher, cette chose n'est ni l'argent, ni l'amitié, ni la gloire, c'est une place parmi les hommes, une place à moi; une place qu'ils reconnaîtraient comme mienne sans m'envier puisqu'elle n'aurait rien d'enviable.

Elle ne se distinguerait pas de celles qu'ils occupent, elle serait tout simplement respectable.


Emmanuel Bove


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jeudi 10 septembre 2009

Des visages


Je suis un peu absente ces temps-ci, rentrée oblige...

Alors je me suis dit, rends ton blog vivant grâce à la participation de tes lecteurs volontaires!

Vous pouvez piocher parmi ces visages et partager vos souvenirs, s'ils remontent à la surface.


Moi par exemple, m'est revenu celui de Marcello, les yeux remplis de désir, observant Anita Ekberg, l'eau à mi-cuisses, dans le bassin de la fontaine Trévi ( et la voix lancinante le hélant: " Marcello, come here!")


Puis celui de Robert, faisant face à un amour impossible avec Barbra dans The way we were.


Ensuite le doux visage de Françoise, yeux pétillants de vie et d'éternité, entonnant la chanson de Solange, dans une petite ville portuaire.


Enfin celui de Maurice, assassiné pour les beaux yeux de Romy, dans La piscine.


J'en ai des tonnes d'autres en tête mais je vous laisse la place... A vous, donc!




dimanche 30 août 2009

Mad world

Tout autour de moi des visages familiers, des endroits usés
Visages prêts pour leur marathon quotidien
Allant nulle part, allant nulle part
Des larmes emplissent leurs lunettes,
Aucune expression...
Je me cache la tête pour étouffer mon chagrin
Aucun lendemain...

Et je trouve çà un peu étrange
Je trouve çà un peu triste que
Les rêves dans lesquels je meurs
Soient les plus beaux rêves que j'ai jamais fait
Je trouve çà dur à te dire
Je trouve çà dur à supporter
Quand les gens tournent en rond
C'est un monde de fous

Les enfants attendent le jour où ils seront heureux
Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire!
Formatés pour ressentir ce que les enfants doivent ressentir
S'asseoir et écouter, s'asseoir et écouter
Quand j'allais à l'école j'étais très nerveux
Personne ne me connaissait
Bonjour maîtresse dis moi quelle est ma leçon
Regarde un peu au fond de moi

Et je trouve çà un peu étrange
Je trouve çà un peu triste que
Les rêves dans lesquels je meurs
Soient les plus beaux rêves que j'ai jamais fait
Je trouve çà dur à te dire
Je trouve çà dur à supporter
Quand les gens courent...en rond
C'est un monde de fous. *


*traduction totalement libre...
Et voici la version qui me donne le plus d'émotions (et BO de Donnie Darko)







Gary Jules - Mad World
envoyé //www.dailymotion

mardi 18 août 2009

5 sens (dessus-dessous)


çà y est. çà sent la fin des vacances...

Juste le temps de savourer les souvenirs de ces dernières semaines ( parce que c'est fugace, souvent, le souvenir sensoriel. Et çà, çà m'agace, car j'aimerais bien avoir des madeleines proustiennes pour chaque émotion rencontrée, même la plus légère!)


En bref, c'était bon:



  • de voir la jeune Carmen Maria Vega révéler son énergie et son incroyable personnalité au côté de grands, lors de mon festival favori.

  • de pénétrer quelques heures dans les paradis perdus d'un vieux chanteur émouvant.

  • d'être réveillée par les oiseaux, le matin, à la campagne.

  • de grimper 300 marches et quelques pour toucher des yeux une vierge rouge, et une adorable chapelle perchée en haut d'un rocher volcanique.

  • de revoir des amies dont le reste de l'année je n'ai que le son de la voix.

  • d'avoir dans la bouche le goût fondant du caramel au beurre salé.

  • de découvrir le fort la Latte sur son cap rochaux et rêver de lointain en parcourant des yeux la côte d'émeraude.



Le bilan??? Un bronzage satiné, des souvenirs dans la tête...et 2 kgs en plus (foutu caramel breton!)


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mercredi 8 juillet 2009

Enfin là!


Sea, sex and sun

Le soleil au zénith

Me surexcitent...


Je vous souhaite à tous de merveilleuses vacances avant de vous retrouver prochainement.
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samedi 4 juillet 2009

Elle a été écrite pour moi

Il y a quelques années, mon cher papa me fit découvrir Linda Lemay en me disant : " Cette chanson, c'est pour toi, ma fille, je sais que tu aurais pu dire la même chose." Et il a rajouté: " Je voudrais tellement que tu sois heureuse..."

Et dès la 1ère écoute, chaque mot m'avait transpercé le coeur.
Voici donc ce qui aurait pu sortir de ma bouche, si j'avais des talents d'auteur.



lundi 29 juin 2009

Rien ne va plus

Je vais quitter mes petits élèves et des collègues sympas...
...pour aller dieu sait où ( réponse fatidique dans trois jours)...

Le roi du moonwalk et ma drôle de dame préférée se sont fait la malle.

Samedi dernier je suis partie 5 minutes avant LA surprise, sur le vieux port: M. en live dans une ambiance de folie ( ya qu'à moi qu'çà arrive!)

Et par cette chaleur, je suis au bord du malaise, complètement déshydratée!

Pour toutes ces raisons je m'en vais boire de ce pas... à votre santé!

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dimanche 21 juin 2009

Et si on se mettait à y croire?


L'autre soir, pour me vider la tête, j'ai participé à une partie de poker. Chacun(e) ses méthodes pour se déstresser.


Je commençai la partie avec d'excellentes mains: paire d'as, figures qui se suivent, 2 cartes hautes et de même couleur...mais malgré la chance entre mes mains, je ne gagnai pas une seule fois. Il y avait à chaque fois un joueur mieux loti, grâce à un flop qui se liguait contre moi!


Alors, lorsque je me retrouvai avec la pile de jetons la moins fournie de la table, je me dis "Allez, perdu pour perdu, va jusqu'au bout et mise ce qu'il te reste. Tapis! Malgré mon 3 et mon 10 entre les mains, ne laissant aucun espoir de victoire.


Et là, le flop: 3 - roi - 3

( dans ma tête) "Chouette, un brelan!"

Le tournant: as

"Aïe, çà n'arrange pas mes affaires, c'est fini, j'ai tout perdu."

La rivière: 3!

"AAAAAhhhhhh! Le carré victorieux, incroyable!


Il me plaît de penser que dans la vie c'est pareil, et que même avec de mauvaises cartes au départ, avec l'espoir et quelques prises de risque, on peut gagner à la fin...


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mercredi 10 juin 2009

Petit démon


On avait 6, 7 ans et il n'y avait rien que j'aimais tant que d'aller passer un dimanche chez ma cousine.

Parce qu'on faisait les 400 coups, parce que notre imagination débordante nous transportait aux portes de mondes fantastiques dont nous seules avions la clé.

Et quand mes parents sonnaient le glas du départ, c'était un déchirement: la journée n'avait duré qu'un instant!


Cependant, il me revient qu'au gré de nos jeux plus inventifs les uns que les autres, ma cousine (d'un an mon aînée) prenait parfois un malin plaisir à me faire marcher sur la tête, voire pire...

A 6 ans, elle m'a fait croire que je m'étais lavé les mains avec un savon empoisonné.

A 7, elle m'a égarée dans le dépôt de la quincaillerie de son père ( une surface immense, surtout vu du haut de mon 1m10), et n'a daigné revenir me chercher que longtemps après, lorsque je l'ai menacé d'un " J'vais l'dire à tes parents que tu as fait exprès de me perdre!" ( on utilise les armes qu'on peut quand on a encore deux dents de lait).

Et bien entendu, j'en passe des terribles.


Mais, mais...malgré tout, ces rencontres avec ma cousine démoniaque restent parmi les meilleurs souvenirs de mon enfance.


De là à comprendre que c'était les prémices d'un côté masochiste chez moi, il n'y a qu'un pas, que je me garderai bien de franchir...


vendredi 5 juin 2009

C'est si vrai


Aujourd'hui, juste une petite pensée Freudienne...


Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons...
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dimanche 24 mai 2009

Elle a 120 ans




Un squelette de beffroi, disait Verlaine.


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Un grillage infundibuliforme, un suppositoire criblé de trous, renchérissait J.Karl Huysman.


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Plus poétique, Olivier Delahaye comparait le monstre de fer à une femme nue, sans ses habits, avec tout au plus du maquillage. ( Là, je le reconnais, il faut avoir une imagination débridée!)


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De mon côté ce sont les représentations picturales qu'en ont fait Garen et Delaunay qui me parlent le plus. ( cf. ci dessus)




Et vous, vous l'aimez ou la détestez comment, notre chère vieille tour?


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dimanche 10 mai 2009

Pour des baleines

J'ai failli me retrouver nue à l'aéroport de Florence. Je vous jure.

Alors que je passai le portique de sécurité, celui-ci se mit à biper. Je ne m'affolais pas outre mesure, la chose étant chez moi assez coutumière ( et pourtant je vous assure que je n'ai JAMAIS d'arme sur moi!). D'habitude, une fouille rapide par dessus les vêtements rassure illico l'agent de sécurité. Mais pas cette fois-ci.

Car après m'avoir fait vider mes poches, enlever la ceinture et les chaussures, le bip continua de plus belle, notamment lorsque le détecteur passa devant les attributs féminins de la partie supérieure de mon corps. L'agent ( une femme zélée) me supprima aussitôt mon passeport, me dit de me poser là, et d'attendre ses supérieurs.
Là, j'avoue, j'ai commencé à sentir ma tension monter dangereusement.
Je levais donc mon pull pour lui expliquer que, peut-être, il s'agissait de mon soutien-gorge, qui était pourvu de baleines métalliques ( pour faire un plus beau soutien, mais oui!).
Mais à chaque tentative de ma part de lui montrer l'objet du soi-disant délit, elle m'ordonnait de rabaisser mon vêtement immédiatement. Cachez-moi ces morceaux de chair que je ne saurais voir!

Je vous confesse qu'à ce moment là, ma seule pensée était de régler au plus vite le malentendu. Alors, qu'on aperçoive furtivement ma poitrine m'importait peu, franchement!

Finalement, trois autres agents ont accouru, ont jeté un coup d'oeil entre mes seins et j'ai enfin été considérée comme inoffensive . Le temps de récupérer le passeport, et de m'éloigner sous les clins d'oeil hilares des futurs passagers attendant derrière le portique, la petite histoire avait duré une demi-heure.

M'en fous.
L'attente fut moins longue avant l'embarquement...

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vendredi 1 mai 2009

La force spirituelle de David




A la Galleria dell'Accademia, je suis restée scotchée, comme inerte, plus de 3/4 d'heure devant l'exceptionnel David de Michel-Ange.
L'athlète me fait face, gigantesque sculpture de près de 5 m de hauteur et pesant 5 tonnes. Son regard, sa posture sont bouleversants de réalisme.
C'est David avant qu'il n'affronte Goliath. David qui va à la rencontre de son destin.
Je fais le tour de la statue plusieurs fois, observant chaque détail, chaque veine palpitant sous le marbre.
Emotion vivifiante.
Juste ce dont j'avais besoin. Etre ailleurs, emportée, bouleversée...
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(photos: la copie, deux fois moins grande que l'original, sur la piazza della signoria)
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lundi 20 avril 2009

Firenze



Quelques jours de vacances s'offrent à moi et vont prendre le visage de Florence et sa belle Toscane.
Alors: "Firenze! Vengo subito. Corro!"



lundi 13 avril 2009

Le jour des cloches




Quand j'étais ado, je me suis foulée la cheville en dévalant une montagne et depuis lors, celle-ci est toujours restée d'une fragilité absolue. Il y a quelque temps, encore une fois, je fus obligée de sautiller à cloche-pied pour aller consulter mon doc. Dès qu'il m'a vue, il a levé son sourcil broussailleux: "...Hum...Il y a quelque chose qui cloche. Voyons...ce n'est pas une entorse. On dirait un oedème. Vous êtes sujette aux allergies?"

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Un oedème allergique à la cheville?Mais c'est qui ce médecin? Charles Attan? Comme je ne voulais pas entendre qu'un son de cloche, je filai chez son confrère.

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Lorsqu'il me fit entrer dans son cabinet je frémis devant autant de sex appeal. Là, je vous l'avoue tout de go, celui-là je l'aurais bien mis sous cloche et gardé rien que pour moi.Mais c'était sans compter sur la multitude de patientes en chaleur qui frappaient à la porte, et je n'avais pas envie de me faire sonner les cloches par 10 mères de famille en furie.

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Finalement, il s'agissait bien d'une entorse. Car Bo Dock, en plus d'être sexy, était un excellent praticien. Par le plus grand des hasards il semblerait que je lui ai un peu tapé dans l'oeil puisqu'il m'invita ( waow) à dîner le soir même ( et toc à la 10aine de furies de la salle d'attente!)

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On s'est donc tapé la cloche rien que tous les deux, dans le meilleur restau de fruits de mer de la ville. Il a réglé l'addition ( pas le genre à déménager à la cloche de bois). Sur mon nuage, j'étais!

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Jusqu'à ce que son mobile rugisse "YMCA"et que je l'entende répondre: "Alphonse? Oui mon chéri, bien sûr...J'arrive. Je finissais de dîner avec une patiente fort sympathique qui, va savoir pourquoi, s'était mis dans la tête qu'elle avait un oedème allergique à la cheville!...Haha...oui...très drôle...A tout de suite mon chéri!"

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"Lola, tu n'es qu'une pauvre cloche..." m'a une fois de plus soufflée ma petite voix intérieure.

.( en attendant, Alphonse, il a de la chance!)

samedi 4 avril 2009

Classe de mer


Nous sommes donc partis, avec mes chers bambins et mon accompagnateur Christos (choisi avec soin pour sa patience légendaire) vers une île de l'Atlantique pour une semaine de découvertes marines.

Mes chères têtes têtes blondes s'en sont données à coeur joie, entre les jeux sur la plage, la pêche à pied sur l'Estran, la conception de notre aquarium, notre incursion chez les ostréïculteurs et à la criée, les veillées: conte/musique/chants... et même une boum avec les plus grands ( et là on a eu droit aux coiffures élaborées à l'aide de gel pour être le plus beau/la plus belle pour aller danser, et puis au rapprochement sentimental de quelques-uns et quelques-unes).

Une semaine riche et fort sympathique, réellement!

Mais Christos et moi, à y regarder de plus près, on était loin de se la couler douce... Parce qu'il fallait être au taquet 24h sur 24, que croyiez-vous?

Parce que, parmi mes chers élèves il y avait ( et là je ne serai pas exhaustive):


  • Paul le cascadeur qui ne cessait de grimper sur l'armoire dès qu'on tournait les talons

  • Nora l'hypersensible et somnambule qui vaquait toutes les nuits dans le bâtiment les bras en avant

  • Tom le terrible qui faisait des hémorragies nasales nocturnes

  • Amadis qui avait des chaussures trop petites et ne pouvait donc pas marcher plus de 30m

  • Julie la lunaire qui perdait toujours et partout ses affaires

Et là, j'en passe...des vertes et des pas mûres...


Avec comme conséquence de tout çà, cela va sans dire, pour les deux adultes présents, une attention de chaque instant et une somme de sommeil avoisinnant les 16 heures sur 5 jours.


Ah...Je l'entends encore, la voix de cette mère d'élève, le matin du départ, alors que nous nous apprêtions à monter dans le bus: "BONNES VACANCES!"


( La prochaine fois, je l'embarque avec moi !)


mercredi 25 mars 2009

Premiers jours de printemps


La semaine dernière, c'était sous un soleil radieux, avec 19 ptits loups heureux, au bord de la mer... Il y a des fois, comme çà, où je suis vraiment heureuse d'avoir choisi ce métier.
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dimanche 15 mars 2009

Faut pas vieillir


La semaine passée c'était le printemps des poètes, la "poésie en fête", qu'ils disaient. Et comme vous le savez j'ai un gros faible pour la poésie. Alors avec la classe du vendredi, 28 cm2 motivés comme je ne les avais jamais vus, nous avons décidé d'écrire NOS poésies afin de les déclamer devant un public émerveillé (on y croyait!).

Trois mois de motivation non stop et d'écriture...pour un résultat plutôt sympathique, franchement!

Et nous voici donc le jour J dans la galerie marchande d'une grande enseigne. On a notre micro, la sono est prête, et on se poste majestueusement entre la pharmacie et le bar-tabac, juste entre les caisses et la sortie. Le lieu stratégique, quoi!

De plus, les élèves ont fabriqué de leurs petites mains inventives des billets sur lesquels figurent leurs oeuvres. Pour les distribuer, juste pour le plaisir de partager.

Tandis que certains se mettent à déclamer et que quelques badauds commencent à s'arrêter, l'oreille attentive ( déjà une chose de gagnée!), d'autres proposent leurs jolis billets aux passants. Lesquels acceptent, pour la plupart, bien volontiers le présent.

Pour la plupart...

Car lorqu'une salve de personnes du 4ème âge arriva, et que mes chères têtes blondes proposèrent avec leur plus grand sourire "une poésie, Madame, Monsieur, c'est gratuit et pour le plaisir des mots", nous vîmes le spectacle le plus ahurissant qui soit: visages renfrognés, grommellements acerbes, gestes de recul et parfois repoussant, jusqu'à l'apothéose, un "Dégage petit merdeux!" lancé par une octogénaire à qui, si elle n'avait ouvert la bouche, on aurait donné le bon dieu sans confession.

Y a plus de vieillesse, j'vous dis...


( pour réequilibrer, je remercie la septuagénaire aux cheveux roux qui a demandé 8 billets supplémentaires, parce qu'elle apprécie particulièrement la poésie et les enfants, ELLE...)


Et pour finir, parce que j'ai tendance à bien les aimer, moi, les personnes âgées, cette chanson de toujours, qui me fait encore pleurer.




dimanche 8 mars 2009

Au vert

Me voici de retour d'un exil "repos total" ( hautement mérité, c'est moi qui vous le dis!) d'une petite dizaine de jours, loin du tumulte de la vie quotidienne.
Et bien, vous me croyez si vous le voulez, mais c'est fou ce qui change en dix minuscules petits jours:
  • ma peau a retrouvé un teint de pêche
  • il n'y a plus de bagages encombrants sous mes grands yeux verts ( tiens, ils sont devenus grands d'ailleurs, et verts!)
  • ma voix est moins cassée
  • je me trouve belle!

Allez...pfff...je me donne environ une petite semaine de régime: lever 7h-boulot- café-cigarette-surgelés- avec option vie dissolue, pour retrouver mon teint grisâtre, mes grosses valises, ma voix de Jeanne Moreau, et ma vieille habitude de me sentir moche.

J'suis verte!!!

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dimanche 15 février 2009

D'abord l'enfance




Dans une suite toute logique et grâce à G. Darmon, j'ai décidé de vous raconter des bribes de mes jeunes années, en commençant par ma première décennie dans ce monde, en plein dans les années 70.

Dans les seventies, donc, (une époque oubliée où la baguette coûtait 0, 95 francs):

  • Avec mes parents nous nous promenions le dimanche dans une vieille AMI8 et et je n'étais pas obligée de mettre ma ceinture de sécurité ( libre de mes mouvements, je pouvais faire des grimaces aux automobilistes, à moitié cachée par la plage arrière, c'était chouette!)
  • J'attendais impatiemment chaque semaine mon journal de Mickey où je me délectais des aventures abracadabrantes des vilains rapetous, et où je suivais scrupuleusement les conseils du manuel des castors juniors pour construire une cabane digne des robinsons suisses.
  • Au goûter, je mangeais des chocos BN ou une tartine de vache qui rit, et dans la cour de récré je faisais des bulles avec mon malabar.
  • Un jour, en rentrant à la maison après l'école, quelque chose d'exceptionnel était arrivé: une nouvelle télé. En couleurs!
  • Je regardais Cosmos 1999, Starsky et Hutch, Drôles de dames et l'île aux enfants ( que sont donc devenus Julie, François, monsieur Du Snob et Casimir?), Hannah et Barbera étaient mes amis, j'étais amoureuse d'Albator et je pleurais devant les calamités poursuivant le malchanceux Caliméro.
  • A noël, j'avais un spirographe, ou une poupée qui parle.
  • La DS n'existait pas et avec les copains, les jours de pluie on jouait au Mastermind ( parce que les jours de beau temps on faisait des courses en vélo!)
  • Martine était toujours par monts et par vaux: un coup à la plage, une autre fois au cirque, ou encore petit rat à l'Opéra ( vous vous souvenez de Martine?)
  • Sur les murs de ma chambre d'enfant, j'avais punaisé des photos (floues, of course) de David Hamilton.
  • Je portais des Kickers et une petite robe chasuble (mais pas en même temps!)
  • Et j'étais amoureuse de Lilian, mon voisin, qui m'avait initié au maniement de la voiture télécommandée.

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vendredi 13 février 2009

Crooner

Et il est né rue des artistes...


jeudi 5 février 2009

Citizen Ben


Ben, c'est Benjamin, jeune photographe amateur qui s'est exhilé outre Atlantique trois mois durant pendant la campagne présidentielle et qui a suivi la "Barack obamania". J'aime son regard sur les gens, je vous invite donc à visiter son site ici :



N'hésitez surtout pas à fouiller partout, et en diaporama c'est encore mieux!


Et pour les Rochelais, c'est jusqu'au 21 février à la bibliothèque universitaire, rue du loup marin.



jeudi 29 janvier 2009

Les objets


Pour mon psy je suis un objet d'analyse.


Pour mon amant un pur objet de plaisir.


Je suis même un objet d'art ( mais si! Une photo magnifique dans la chambre de mes parents, prise quand j'avais vingt ans, à côté de ma petite soeur adorée, une photo ENCADREE, s'il vous plaît!)


Mais moi, comme je veux toujours l'impossible, je rêve simplement d'être un objet ( et sujet serait encore mieux! ) d'Amour.


Ambitieux, non?
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mercredi 21 janvier 2009

Juste une fois, pour voir...


Il y a mille choses que j'aimerais connaître au moins une fois, juste pour voir quel effet çà fait.

Par exemple:



  • être sûre de moi

  • avoir le visage, le corps et le mari d'Angelina Jolie

  • gagner au poker

  • être dans la peau d'un homme ( mais pas n'importe lequel, et une journée seulement)

  • prendre un verre avec Patrick Dempsey

Et puis, et puis, et là je fais appel aux hommes et femmes de bonne volonté, j'aimerais, juste une fois, que chaque personne lisant ce billet laisse un petit commentaire. ( Oui, je sais, en parcourant ceci certains haussent les épaules en se demandant si je pense sincèrement qu'ils n'ont rien d'autre à f..., d'autres haussent un sourcil dubitatif en pensant très fort "Mais que pourrais-je bien écrire sur un billet qui a si peu de fondements?", certains encore haussent le ton en s'écriant "Et puis quoi encore?", et il y a enfin ceux qui ont déjà cliqué pour fermer la fenêtre, agacés.)Mais je précise que sur cette affaire je ne suis pas exigente. Pour les moins diserts, un simple "coucou" suffira, allez, même une seule lettre de l'alphabet si vous le souhaitez, seulement pour signaler votre passage sur cette page ô combien passionnante.


Juste une fois, pour voir.



(Un petit mot pour les habitués de ce lieu: il vous reste toujours à grands bras ouverts, et merci pour votre fidélité)

dimanche 11 janvier 2009

C'est de saison


Lorsque tu poursuivras ton bonheur, des portes s'ouvriront où tu ne pensais pas en trouver; et où il n'y aurait pas de portes pour un autre.

J. Campbell



Ne demande ton chemin à personne, tu risquerais de ne plus pouvoir te perdre...

Rabbi Nachman de Brastlav



Meilleurs voeux à tous pour ce 2009 tout neuf.
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