dimanche 25 mai 2008

Du bois et du fil


Je présente par avance mes excuses aux lyonnais, mais déjà toute petite, je vous avoue que les facéties de Guignol ne me faisaient pas rêver. Du haut de mon innocence, je le trouvais même cruel... ( je ressens comme si c'était hier ce frissonnement désagréable qui me parcourait le corps quand il apparaissait avec son bâton-matraque), et s'il se voulait justicier, j'étais trop naïve pour avoir compris que ce monde était rempli de vrais méchants.

Je préférais largement le répertoire italien et son Polichinelle.

Et puis je m'étais construit mon propre petit châtelet, et, à l'aide d'une grand-mère joueuse, des marionnettes que je façonnais à mon idée (certaines très moches, mais c'était mes préférées, allez comprendre...)

Alors à Prague, vous imaginez mon émerveillement devant ces centaines de poupées en bois articulées!

Georges Sand a dit un jour que les marionnettes n'amusent que les enfants et les gens d'esprit. Alors j'en suis sûre aujourd'hui, je suis encore une enfant. (Et pas la peine de rajouter en ricanant bêtement que je n'ai pas d'esprit, parce que c'est celui qui dit qui y est!)

samedi 24 mai 2008

Praha


Mon voyage en Bohême... Ma belle Prague.

Cette escapade m'a tellement touchée qu'elle fera vraisemblablement l'objet de plusieurs billets.


Je vous parlerai sans doute de Josefov, le quartier de l'ancien ghetto juif, et de la synagogue Pinkas, lieu à la fois terrible, émouvant et nécessaire.

J'évoquerai peut-être le légendaire créateur du monstre Golem, Rabbi Löw, dont le tombeau est devenu fétiche dans l'impressionnant cimetière juif.

Il est possible que je vous raconte les jouets en bois, la magie merveilleuse des marionnettes, l'illusion du théatre noir...

Je vous inciterai sans doute à marcher la tête en l'air pour regarder les enseignes insolites dans le quartier de la Mala Strana.

Et, enfin, j'essaierai de vous emmener avec moi sur le pont Charles peu après la nuit tombée, à l'heure où l'esprit de Kafka remonte des eaux de la Vltava...


samedi 17 mai 2008

sex symbole


Mes copines trouvent José Garcia sexy.

Je ne leur jette pas la pierre car moi-même, je l'avoue, il ne me laisse pas indifférente. Le célèbre adage " Femme qui rit, à moitié dans ton lit" ( mais attention, à moitié seulement!), se vérifie donc une fois de plus. Et puis ( mais çà reste entre nous), j'ai toujours bien aimé les petits trapus.

Comme quoi, Messieurs, cessez de penser qu'on ne va se damner que pour les tablettes de chocolat, la dent pepsodent, le torse glâbre et le minois bronzé. Un peu ( beaucoup) d'humour suffit, et je le redis: " Femme qui fait risette, à moitié sous la couette!"

mercredi 14 mai 2008

Cet Enfer là, trop léger ou trop lourd?


Dieu fait ce qu'il veut de ses mains, mais le Diable fait beaucoup mieux avec sa queue.


Prévert



Ma soirée théatre d'hier ( je vous passe les bouffées de chaleur dues à une climatisation défaillante ou -qui sait?- à mon âge avançant) fut déconcertante. Je deviens peut-être exigente en vieillissant ( bon d'accord: en "mûrissant"!) ou alors j'ai de trop beaux rêves dans la tête! Toujours est-il qu'en allant voir "l'Enfer" de Gabor Rassov ( mise en scène par Pierre Pradinas), adaptation on ne peut plus libre de celui de DANTE, j'étais prête à traverser les neuf cercles emportée par la frénésie que le sujet peut inspirer! Or, si j'ai parfois été séduite par une trouvaille visuelle ou théatrale, la légèreté (ou la lourdeur?) de la satyre m'ont laissée dubitative. En un mot: inégal.

Mais comme ce blog n'a pas pour vocation la critique ( enfin je donne mon humble avis, tout de même!), je vais plutôt exprimer mes quelques moments d'enthousiasme de la soirée ( en vrac, comme d'hab.):

J'ai aimé l'idée d'un Enfer qui déborde et est devenu une société du profit et du sexe,

Romane Bohringer, juste comme toujours,

le mythe d'Orphée revisité ( la télé réalité existe jusque dans les lymbes!),

l'apparition mi poétique, mi terrifiante de Minos ( avec un clin d'oeil visuel à la Lune de Méliès),

Davis Ayala ( dans le rôle de Bernard Satan, oui, Bernard!), époustouflant,

la présence à la fois sensuelle et effrayante de la Gorgone,

et enfin, retrouver virgile, qui, dans ce road-movie au pays des morts, est tellement affolé devant l'enfer moderne.



J'oublierai donc, comme souvent, ce qui m'a dépitée, pour ne garder que le meilleur... ( méthode Lola, à breveter...)


dimanche 11 mai 2008

lucidité du deuil amoureux?

Pour celles et ceux qui un jour se sont posés la question lancinante...

Et pour le plaisir de réécouter cette grande dame, elle qui savait partir et cacher ses larmes. Elle disait d'ailleurs que le deuil amoureux n'en était pas un, mais que c'était la seule façon de garder une relation vivante, comme figée au plus beau, sans qu'elle s'éteigne dans les méandres tièdes de l'habitude ou de la lassitude.




samedi 3 mai 2008

Inventaire

La réunion en tête à tête avec mon collègue s'achevait fort tard. Si tard qu'on n'y voyait goutte

pour rejoindre respectivement nos véhicules garés sur le parking éclairé de deux mini lampadaires. Mais pour accéder à cet espace parcimonieusement illuminé, il fallait parcourir une centaine de mètres dans l'obscurité complète. Or, outre le fait que le noir complet a tendance à m'angoisser ( encore un truc de l'enfance, sans doute), je ne sais pas et n'ai jamais su me mouvoir à tâtons. Prenant son rôle de mâle dominant à coeur, mon collègue se proposa de m'accompagner jusqu'à la lumière ( hum... belle image).
Et tandis que nous marchions à un à l'heure, lui devant, moi juste derrière, suivant mon bouclier galant, ce qui devait arriver arriva: je trébuchai dans une ornière ( mais que fait la commune?) et m'étalai de tout mon long, laissant évidemment échapper le confident de toute ma vie: MON SAC A MAIN ( dont la fermeture s'était évidemment enrayée le matin même et ne fermait donc plus!)
Bien entendu Jean-Mathieu courut à mon secours et s'enquit gentiment de ma santé.
"çà va Lola? Tu t'es pas fait mal?" "Heu...( bredouillai-je, moitié honteuse) çà va mais..." "Qu'est-ce qu'il y a?" " Ben...heu...mon sac à main!"
Jean-Mathieu se mit à courir ( parce que lui il doit avoir des yeux de chat, faut croire!) vers le bureau et revint avec une lampe torche. Mais pourquoi n'avions nous pas pensé à la prendre avant, me direz-vous en vous moquant et là je vous donnerai raison. Mystère. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas ( enfin parfois on préfère ne pas les expliquer parce qu'on se sent légèrement débile de ne pas y avoir pensé avant).
Et la fameuse lampe se mit à éclairer le contenu de mon sac, objets épars ici et là, et j'aurais voulu entrer dans un trou de souris.
Jean-Mathieu a sans doute eu le temps d'apercevoir, au milieu de mon bric à brac ( entre autres):
  • mon poudrier ( cassé!) et mon rouge à lèvres
  • mes stylos sans bouchons
  • mes bonbons à la menthe
  • mon petit cendrier porte-clés
  • une photo où j'embrasse ( gentimment mais quand même!) un homme que j'ai aimé
  • les coordonnées de docteur PC ( mon assistant info à domicile)
  • un Teulé tout jauni et corné ( parce que je l'ai lu dix fois)
  • mon tube de granules Iniatia ( pour le stress) et mon antadys
  • un tampon
  • ma liste de courses ( avec quelles bonnes bouteilles acheter)
  • mon agenda ouvert à la page "RDV avec fanoudu17"

J'engloutis le tout au fond du sac aussi vite qu'il me fut possible, avec l'aide de Jean-Mathieu, qui, toujours muni de la torche, m'accompagna jusqu'à ma voiture afin de s'assurer que tout allait bien.

"Bon... Je te remercie...Allez, à demain Jean-Mathieu." Sourire de mon collègue. " Oui, à demain Lola".

Pffff...Je ne serai plus jamais mystérieuse au boulot.

vendredi 2 mai 2008

Multiple

Quand j'entends une critique, je peux me dire qu'il y a un malentendu: ce n'est pas de moi "sujet" qu'elle parle, mais de moi "objet", d'un autre.
...
On peut avoir toutes les audaces dès qu'on accepte l'idée de ne pas être d'un seul tenant.

D. Mesguish