mercredi 24 septembre 2008

Comme des bêtes


C'est le matin. Le réveil sonne et, une fois n'est pas coutume, j'ai dormi comme un loir.

Tandis que je suis encore nue comme un ver, je m'étire lentement, voluptueusement. Pour profiter encore quelques secondes de la douceur des draps.

Je suis excitée comme une puce à l'idée de ce week-end qui s'annonce: il s'augure tour à tour tendre, passionné, sensuel, drôle...

Comme à chaque fois dans ces moments-là, j'ai un appétit de moineau et beaucoup de mal à arriver au bout de ma tartine.

Le téléphone sonne soudain. Son prénom s'affiche sur l'écran à cristaux liquides; çà me donne la chair de poule. Il n'oserait quand même pas annuler au dernier moment?

Je décroche aussitôt et lance un "Allo!" anxieux. J'ai un chat dans la gorge.

- Tu as la voix rauque ce matin, me dit-il, c'est très sexy!

Comme çà, dès le matin, çà me laisse muette comme une carpe.

- Ecoute Lola, je ne sais pas si je vais pouvoir venir ce soir...

Quoi? Comment? Pardon? Je rêve? Mais pour qui tu te prends? Ah, mais çà va pas se passer comme çà!!!

NON. çà, c'est ce que j'aurais pu dire. Mais après il va encore parler de mon caractère de chien.

Et là je ne suis pas d'humeur querelleuse.Je décide donc de faire l'autruche.

Je rétorque, douce comme un agneau: "Je t'attends à 19 heures, ne sois pas en retard..."

- Toi tu me fais trop craquer! Bien sûr que je serai là. Et à l'heure plutôt deux fois qu'une!



Et, le soir, mon homme, enfin là: "Lola, laisse s'exprimer ton côté animal..."

Moi: "LEQUEL?"




L'illustration ci-dessus, c'est parce que j'ai des yeux de biche. ( mais si, enfin, à quoi d'autre pensiez-vous?)








mercredi 10 septembre 2008

Aïe aïe aïe!


J'ai déjà épuisé mon capital repos. En moins de dix jours.

A moi le record du stress post-villégiature ( car c'est BIEN FINI).

Me voici tellement stressée, avec palpitations et tutti quanti... qu'il me plaît à revenir ( dans mes rêves) quelques semaines en arrière.

Tenez, par exemple, me détendre devant un petit cappuccino chez Alfredo, via Giulia. Ah...the Alfredo's touch...


-Dans tes rêves, Lola!!!

-Ta G...

mercredi 3 septembre 2008

Baroque




C'est Pluton qui tombe follement amoureux de Proserpine, la déesse des saisons...
Son amour est si fort qu'il se jette sur elle, pour l'emporter vers l' Enfer, mais la déesse se débat. Tendue, sensuelle, elle lutte pour ne pas se laisser asservir. Le chien à trois têtes assiste son maître. Le dieu des enfers presse ses mains sur Proserpine, enfonce ses doigts et serre la chair délicate de ses cuisses et de sa taille. Elle, elle se débat dans une sensualité infernale, des larmes coulent sur ses joues...
C'est érotique et baroque.
C'est le Bernin qui a sculpté ce marbre follement vivant (1621-1622) nous donnant l'irrésistible envie de toucher le corps de cette femme de pierre.
C'est "L'enlèvement de Proserpine", visible à la gallerie Borghese (Rome).