mercredi 27 février 2008

mes volutes vous déplaisent?


Il paraît que je ne suis pas une fille bien. Je fume. Oui oui, vous avez bien lu! JE FUME.
Des cigarettes. "Hou la vilaine!" crieront à l'envie ceux qui me regardent avec arrogance depuis bientôt deux mois en se retenant de me lancer un "on a gagné" bien senti.
Et bien mes petits loulous il va falloir vous y faire, je fume et je ne suis pas la seule. On est plein de rebelles dans la même galère. Oh, n'ayez crainte, je ne vais pas transgresser votre sacro-sainte loi, je n'enfumerai plus mon bar préféré, j'irai sur le trottoir avec mes nouveaux amis d'infortune et nous parlerons de la pluie et du beau temps sous la pluie ( ou plus, si affinités..., et vous avez remarqué comme les fumeurs se trouvent souvent des affinités?)

Et oui, je fume. Mais vous ne savez peut-être pas ( vous me trouvez "vilaine", je vous ai entendu) que je n'ai jamais imposé ma dépendance aux non fumeurs, que je n'en grille jamais une quand je suis près d'un enfant et que le respect existe aussi chez les fumeurs ( ne baissez pas les yeux, je vous l'affirme!) L'intolérance n'est peut-être pas du côté que l'on croit.

C'est vrai, je fume.
Et çà remonte à loin.
Je me revois, à 16 ans, m'entraîner à ne pas "crapoter" en m'observant dans le reflet de la fenêtre de ma chambre, à moitié dehors pour que l'odeur n'arrive pas au nez délicat de ma maman qui m'aurait sans doute privée de sorties pendant un mois. A 16 ans je fume pour me donner des allures. On fait ce qu'on peut avec son adolescence.
Evidemment, j'ai "su" fumer très vite. Et là...Horreur...J'ai aimé çà.

Ma cigarette a pris alors beaucoup de place, au point de ne plus me quitter.

Mon premier appart, dans cette ville étudiante, avait une odeur de cendrier.


  • effluves incessantes de tabac froid

  • mégots écrasés dans des pots de yaourt La Laitière (disséminés un peu partout)

  • cendrier Ricard format XXL ( toujours plein), qui trônait sur la table basse ( la table basse étant d'ailleurs, avec le matelas au sol, l'ameublement unique de ce 1er appart.)

  • paquets de clopes vides qui traînaient un peu partout (sans la mention "fumer tue") dans cette déco minimaliste

Un copain à l'âme artistique m'avait offert une oeuvre de sa création: une maquette hyperréaliste du genre mégots plantés dans la moquette avec canette de kro délicatement agencés près d'un rouge à lèvres ouvert négligement posé ( collé par l'artiste) là. Elle a eu son petit succès, c'était l'époque où on ne jugeait pas quelqu'un sur son appartenance ou non à la dangereuse secte des fumeurs.


C'est marrant, dans un groupe quelqu'il soit, je me suis toujours bien entendue avec les fumeurs: çà crée des liens de se tuer, ENSEMBLE, à petit feu.


Enfin voilà, une fois devenue maître de ma vie, je n'ai plus eu le courage de quitter mon petit cylindre de 6 cm de longueur sur 8 mm de diamètre.


Je fume. Même si je ne sais plus pourquoi. Une béquille face aux dures réalités de la vie? Peut-être. Une façon de s'auto-détruire, je sais. D'être plus lègère, souvent. Les raisons ne s'expliquent pas, et puis ce sont les miennes, çà s'arrête là.


Mais rassurez-vous ( puisque je sens que je vous irrite, là), bientôt on va peut-être m'interdire de fumer chez moi. Je vois bien Monsieur X, commandité par l'office HLM, arriver un matin (juste au moment où je déguste ma première cigarette, vous savez? - non, vous ne savez pas-, celle d'après le premier café, la divine) et me tendre un papier officiel genre " D'après la nouvelle loi du dernier nouveau ministre de notre santé à tous, il est désormais strictement interdit de fumer chez toi, çà jaunit les tapisseries ( et ton teint, et tes dents...Alouette), tu risques de mettre le feu à l'immeuble ( en t'endormant avec ta clope dégueulasse au bec) et même (pourquoi pas), c'est mauvais pour ta santé ( mentale?)..."


Alors voilà, je vous le dis tout simplement je vais vous laisser. Je ne veux plus perdre un instant, je vous laisse pour vite, vite, aller m'en griller une dans mon salon.


Tant que je le peux encore.







dimanche 24 février 2008

les baleines et...Petit Pierre

Mon plus beau souvenir de la nouvelle France?
Tadoussac, avec sa petite maison bleue ( à peu près la même que Maxime avait décrite dans les années 70) et ses guitaristes autour du feu, et les baleines nous chantant leur litanie et venant nous dire bonjour au plus près de notre zodiaque.
Un moment magique...

Mais le Québec c'est aussi des coups de coeur artistiques, dont celui là:

( A écouter dès que vous avez un moment!)

http://fr.youtube.com/watch?v=vAfrluZzoRc

dimanche 17 février 2008

Amsterdam


Avant mon départ, mon entourage, curieux, demandait:
"Alors, Lola, tu vas fumer du cannabis?"
"Tu vas te défoncer la tête dans les coffees-shops?"
"Tu vas goûter les substances interdites?"

...
Là-bas:

J'ai adoré me balader dans les rues étroites et le long des canaux, et voir les maisons se refléter dans l'Amstel.
J'ai ouvert grand mes yeux devant les façades sculptées de la Courbe d'Or et les petites maisons du jordaan avec leurs jardins au format de poche.
En me blotissant au fond d'un bateau et en parcourant ses canaux, j'ai compris pourquoi on appelle parfois Amsterdam la "Venise du nord".
J'ai admiré la décontraction des Amstellodamois alors que leur ville est envahie de chantiers et qu'un vélo "bolide" manque de vous renverser à chaque carrefour.
J'ai apprécié la cohabitation ( à nulle autre pareille) sereine de toutes les origines, convictions et religions.
J'ai vu des tulipes avec toutes les couleurs de l'arc-en-ciel; les dames dans leur vitrine sous néon rouge et juste au milieu, comme un miracle, l'Oudekerk, une charmante église du XIIIème s. ; les sex-shops et leurs objets de plaisir parfois improbables; les escaliers étroits et vertigineux des vieilles maisons.
J'ai entendu les orgues de barbarie.
J'ai touché de près l'Emotion de la famille Franck en pénétrant dans leur cachette exigüe, en voyant la chambre d'Anne...
J'ai vu les plus belles oeuvres de Van Gogh, et les sept maisons "européennes" construites par l'architecte Tjeerd Kuipers pour l'expo universelle de 1894.
J'ai flâné dans le Vondelpark, sous la brume.

...

A mon retour, au pied de mon immeuble, je croise un voisin: " Alors, les vacances se passent bien? D'où revenez-vous, chargée comme vous l'êtes?" ( dos plié par le poids de mon sac à dos)
"J'ai passé quelques jours à Amsterdam"
" Ah? Et la fumette, çà détend il paraît?"

Les gens manquent parfois cruellement d'imagination.

...

dimanche 10 février 2008

Extrait


Je cherche un homme de 50 ans
Qui a tout rêvé, qui a tout perdu
Qui s'en est juste assez voulu
Pour savoir ce qu'il veut vraiment

Je cherche un homme de 50 ans
Qui a déjà plu, déjà déçu
Et qui a fait juste assez d'enfants
Pour être juste assez ému

Je cherche un homme qui a survécu
Qui a déjà tout fumé, tout bu
Qui a connu des femmes nues
Un homme qui ne cherche plus

Je cherche un homme de 50 ans
Qui sait c'qu'il n'a pas à offrir
Qui a plus de passé que d'avenir
Mais qui, enfin, prend tout son temps

Je cherche un homme de 50 ans
Que la vérité ne fait plus fuir
Qui a le courage de n'pas mentir
Sur ses foutus de sentiments

Je cherche un homme pas trop solide
Parce que personne ne l'est jamais
Un qui aurait juste assez de rides
...et presque plus de secrets

Je cherche un homme comme y'en a plein
Mais je les croise jamais
Un qui ressemble à mon chagrin
Et qui peut-être m'attendrait...!

Un homme de 50 balais
Peut-être plus, peut-être moins
Bien entendu un pas parfait
Mais enfin un qui serait le mien

Peut-être pas pour toute la vie
Mais pour quelques moments si vrais
Qu'au moins j'aurais pas le coeur détruit
Chaque fois que je m'en souviendrais...

L. Lemay

A noter que s'il a 40 ans, çà me va aussi.
Et s'il ressemble à Hugh Jackman, c'est le nirvana!

samedi 9 février 2008

Plutôt rien

Je me suis réveillée au 1er matin ( après-midi?) de 2008 avec des "plus jamais!" obstinants résonnants à mes oreilles.
Qu'y a t-il de nouveau?
Heu...rien...
J'ai le même job ( prenant!).
Je ne crois pas avoir une ride de plus qu'hier ( attends je vérifie!).
Mes amis, les vrais, sont les mêmes ( pour les autres j'ai commencé le "ménage" en 2007).
Alors?
Ah si, c'est vrai, j'oubliais. Cette année je vais avoir quarante ans.

Alors dès aujourd'hui ( à quarante ans il est bien temps non?), plutôt rien que:
Pagaille
Fêtes aux lendemains cotonneux
Draps mouillés de sa sueur et son départ au petit matin ( Il ne faut pas qu'"on" sache!)
Promesses ( j'ai une liste déroulante si vous voulez) jamais tenues mais souvent joliment formulées
...
( J'en ai plein d'autres en réserve, j'ai quarante ans rappelez-vous)
Plutôt rien que l'espoir fou que cette fois-ci çà va marcher.
Oui, plutôt rien que tout çà!

Mais çà me coûte...

mercredi 6 février 2008

flash back

J'ai vu ma vie future. C'était comme un flash, et si réel! Une solitude immense, pas de rires d'enfants dans ma maison, pas d'homme aux cheveux gris s'occupant du jardin pendant que je raconte une histoire à des petits anges, de notre sang ou pas mais débordants de vie, pas de tendresse du tout, celle du temps qui a passé mais a rendu deux êtres incapables de vivre loin de l'autre...
Des larmes ont enfin roulé sur mes joues, je ne les attendais plus...des larmes libératrices!

Tu viens de m'appeler après une semaine de silence. Ils existent encore parfois tes si longs silences, même après plus d'un an, et je ne peux m'empêcher de comprendre que je ne te serai jamais indispensable...Tu me rassures pourtant, tu me dis:"Je le savais que je devais t'appeler car tu allais forcément penser que tu ne comptais plus pour moi, mais tu sais bien que c'est faux, tout va bien entre nous, tu n'as pas de raisons de t'inquiéter, j'ai toujours envie de te voir, je pense tout le temps à toi, je ferai attention, je sais bien que tu as besoin d'être rassurée...On se voit bientôt?"
Je ne te manque pas.
"Et puis c'est bien de ne pas se voir trop souvent, on est tellement heureux de se retrouver, on a plein de choses à se raconter et on a plus que jamais envie l'un de l'autre."
Je te manque donc si peu...

lundi 4 février 2008

Mes nuits

Quatre heures du matin, çà y est, je ne vais pas, je le sais d'instinct, retrouver le sommeil du juste. Tout mon corps, toute mon âme appelle Morphée qui ne daigne pas un seul instant prêter l'oreille à mon désir pourtant extrême.
Arrivent alors les pensées parasites, les souvenirs inutiles, tout ce qu'on prend soin d'éviter le jour en se jetant à corps perdu dans une activité débordante. ( Quoiqu'il m'arrive de "buller" devant les "desperate" et là, hein, je ne pense pas plus loin que le bout de mon nez, mais c'est jouissif!)
Me voici aux trois quarts de ma nuit à me demander:
- Pourquoi cet homme ne m'aime t-il pas?
- Est-ce que j'ai assez bossé pour demain ? ( et là je me passe ma future journée sur un écran blanc, grand format évidemment!)
-Comment je vais faire pour que ce foutu espoir ( qui fait vivre, je le rappelle!) ne me quitte pas
- Et p..., demain JE VAIS ETRE DANS QUEL ETAT????
....
Il paraît que je suis de nature anxieuse.
Suffisamment pour ne pas m'abandonner au sommeil?
Nietzsche a dit:" Ne perçois-tu pas comme de manière intime, effrayante, cordiale, elle te parle, la vieille, la profonde mi-nuit?"
Il paraît que c'est dans l'insomnie que s'exerce la plus haute pensée.
Alors je vais la prendre (essayer!) comme une inépuisable réserve d'idées, d'inventions, de rêves, que vous, pauvres dormeurs, ne connaîtrez jamais!
Allez, dès la nuit prochaine, ma chère nuit, mon insomnie, je t'apprivoise...toi qui doit m'enrichir!

dimanche 3 février 2008

l'envie mais...

" Ecris Lola!"
"Mais je ne sais pas..."
" Arrête de partir vaincue d'avance, écris, lance toi!"
" J'ai essayé, les mots ne viennent pas, ou mal, j'ai envie mais..."
" Les mots t'aideront à comprendre ton mal être, même si au bout ce n'est que pour t'apercevoir qu'il fait partie de toi, ou peut-être pas..."
"Une sorte de thérapie alors?"
" Tu sais, écrire m'a sauvé plus d'une fois, c'est quand même mieux qu'un lexomyl!"